Classifications des particules fines et effets sur la santé

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Sommaire


La pollution de l'air est due à une origine anthropique (combustion industrielle, incinération, chauffages, véhicules automobiles). Le corps humain a besoin d’environ 4,7 litres d’air par minute pendant la phase de sommeil, 5 à 10 litres par minute avec une activité normale et 60 litres lorsqu'il fait un effort physique (course à pied).


La pollution atmosphérique

Toutes les particules d'un diamètre aérodynamique ou diamètre aéraulique supérieur à 10 micromètres sont retenues par les voies aériennes supérieures (nez, bouche).La pollution atmosphérique et la survenue de problèmes respiratoires et cardiaques sont liés, de plus les particules fines sont classées dans la catégorie des « cancérogènes probables » (Groupe 2A).

Les classifications des particules fines

Le carbone organique, le carbone suie et les particules ultrafines issus des activité humaines, notamment du transport qui un véritable fléau pour l'environnement passent dans le sang en raison de la taille de l'ordre du nanogramme.Les PUF (Particules Ultra Fines) sont responsables de nombreuses pathologies qui vont de l'asthme jusqu'au cancer.48 000 décès prématurés leur sont imputables chaque année en France (Source : Circ Centre international de recherche sur le cancer).

L’exposition au PM 2,5 peut être pathogène lors d’une exposition sur une journée ou sur une année.

  • PM 10 : Particules de diamètre inférieur à 10 microns (μm) - 36,7 % des TSP* (peuvent pénétrer dans les bronches).
  • PM 2.5 Particules de diamètre inférieur à 2,5 μm - 25 % des TSP et 69% des PM10- (peuvent pénétrer dans les alvéoles pulmonaires).
  • PM 1,0 Particules de diamètre inférieur à 1 micromètre appelées particules très fines (peuvent pénétrer dans les alvéoles pulmonaires).
  • PM 0,1 Particules de diamètre inférieur à 0.1 micromètre appelées particules ultrafines ou nano particules (peuvent passer la barrière alvéolo-capillaire).

*TSP : Particules totales en suspension.

Les particules fines

Comparatif--taille-particules-fines-et-cheveu


Quels sont les effets des particules sur la santé ?

La pollution de l'air est due à une origine anthropique(combustion industrielle, incinération, chauffages, véhicules automobiles).Des risques cardio-vasculaires comme l'angine de poitrine, l'infarctus, les troubles du rythme cardiaque, s'expliquent par le passage des particules très fines au travers des parois des bronches dans la circulation sanguine.

L'impact des particules fines sur 17 villes

L'institut de veille sanitaire a étudié l'impact des particules fines sur 17 villes en France de plus de 100 000 habitants et à mesuré un taux de mortalité inquiétant. Ces particules aggravent de façon brutale et mesurable les symptômes de personnes atteints de pathologies ou fragiles (enfants, personnes âgées). Une corrélation a été établie entre la hausse des concentrations en particules fines de 10 μg/m3 d'air (μm = microns) et les décès enregistrés. Plus 0.5 % dans les 5 jours qui suivent l'exposition aux polluants et même 1 % chez les personnes âgées de plus de 75 ans. Ce chiffre augmente en été pendant les périodes chaudes qui aggravent le phénomène faisant passer ce chiffre à 1.3 %.

Un grave problème de santé publique

Tous les chiffres démontrent que la combustion desmoteurs diesel(gazole) et dufioul domestiquede chauffage qui sont un même produit entre autres pose un grave problème de santé publique. Les résultats de cette analyse mettent en évidence le rapport mortalité/taux de particules fines qui, même en restant à des concentrations (en moyenne annuelle !) conformes à la réglementation européenne, soit 40 μg/m3 d'air, sont supérieures aux normes OMS (Organisation Mondiale de la Santé) qui sont de 20 μg/m3 d'air.

Le CITEPA

Le CITEPA (Centre Interprofessionnel Technique d'Études de la Pollution Atmosphérique) est un organisme qui assure la réalisation technique des inventaires de la pollution atmosphérique en France métropolitaine.

Dans le cadre de l'arrêté du 24 août 2011 relatif au Système National d'Inventaires d'Émissions et de Bilans dans l'Atmosphère (SNIEBA), et antérieurement depuis de nombreuses années (arrêté SNIEPA du 29 décembre 2006), le Centre Interprofessionnel Technique d'Études de la Pollution Atmosphérique se voit confier par le Ministère de l'Écologie la mission de réaliser et publier sur son site Internet les différents inventaires d'émissions nationaux que la France est tenue de produire en réponse à divers engagements envers Bruxelles.

Le CITEPA signale les risques liés aux émissions de particules solides qui servent de vecteurs à différentes substances toxiques voire cancérigènes ou mutagènes (métaux lourds, HAP, furanne, dioxine, etc.).

0,5 litre d’air à une fréquence de 12 à 16 fois par minute

  • Un adulte en position assise absorbe en moyenne un volume de 0,5 litre d’air à une fréquence de 12 à 16 fois par minute.
  • Il absorbe donc toutes les poussières en suspension dans l'air, dont les particules fines.
  • De plus, l’air expiré contient 100 fois plus de CO2 que l’air inspiré.
  • Pourun logement sain,il faut veiller au choix des matériaux et des éléments qui sont placés dans les pièces(meubles, tapisseries, moquettes, objets en PVC, etc.),
  • uneventilationdoit donc assurer un renouvellement correct et l'apport de 100 litres d’air frais par litre d’air expiré.

Quelles sont les normes ?

Que dit la réglementation sur les taux d'émissions de poussières ?

La réglementation impose un taux d’émissions de poussières selon la puissance des chaudières :

  • 50mg/Nm3 (Puissance>20 MW)
  • 150mg/Nm3 (Puissance> 2 MW)
  • <136mg/Nm3 pour les installations de petite puissance <300KW. Les systèmes de filtration performants permettent d’atteindre moins de 20 mg/Nm3

Quelles sont les normes sur les taux d'émissions de poussières

Le niveau de 50 mg/Nm3est déjà imposé pour les chaudières de moyenne et grosse puissance dans le cadre du fonds chaleur de l’ADEME.

  • Plusieurs études menées sur la qualité de l’air ont désigné le chauffage au bois comme l’un des principaux responsables des émissions de particules fines.
  • La combustion du bois bûche dans des appareils individuels aux performances très médiocres (poêles ou cuisinière à bois) génère une pollution atmosphérique importante et visible.
  • Il est préférable de les substituer à des chaudières automatiques qui utilisent des plaquettes ou des granulés dont la combustion affiche des performances très élevées et très différentes (rejet des particules fines limité et fumées quasi invisibles).

Les émissions de poussières du bois

  • Actuellement, en milieu rural, une chaufferie bois performante de petite puissance, de 200 kW par exemple, consomme 160 tonnes de plaquettes (600 MWh).
  • Les émissions de poussières représentent alors 25 à 50 kg par an.
  • Si cette puissance était fournie par des foyers inserts fabriqués avant 1996, 40 fois plus de poussières seraient émises, et au moins 10 fois plus avec des appareils à bois bûche performants.

Le choix entre le bois... et le bois

  • Au cours des siècles passés, le choix entre le bois... et le bois était possible pour se chauffer, l'air des villes y était irrespirable, mais la voiture n'existait pas.
  • Aujourd'hui, la mauvaise qualité de l'air génère 40 000 décès précoces par an il faut donc privilégier toutes les solutions qui ne rejettent pas de poussières fines et équiper les appareils des chaufferies bois de filtres ultras performants (mais onéreux).
  • Un filtre pour ce genre d'installation coûte en moyenne 40 000 euros au minimum pour être à 20 mg/m3 soit 2 fois au-dessus de la norme OMS.
  • La norme est de 136 mg/M3 pour les installations de petites puissances inférieures à 300 KW.

Quelles sont les personnes à risque ?

  • Les enfants ont leurs alvéoles pulmonaires en plein développement, ils respirent plus vite que les adultes et se trouvent plus près du sol où se concentrent les polluants.
  • Avec le temps, les capacités respiratoires diminuent, les personnes âgées sont sensibles à une mauvaise qualité de l'air.
  • Certainsprofessionnels comme les chauffagistes qui traitent les installations de fioul ou de bois, les chauffeurs routiers, les employés de péage, les ouvriers évoluant dans des milieux chargés en poussières, les mineurs de charbon sont quelques exemples de personnes surexposées.

Le brûlage de déchets

Le brûlage de déchets : un autre facteur important de pollution.

Le brûlage de déchets verts à l’air libre est strictement interdit par la loi (article 84 du règlement sanitaire départemental) car il constitue un facteur important d’émission de particules. En effet, 50 kg de déchets brûlés représentent plus de 8500 km parcourus par un véhicule récent ou plus de 4 mois de chauffage d’une maison individuelle avec une chaudière fioul.

Hormis les troubles de voisinage (odeur, fumées) et risques d'incendie, le brûlage des déchets verts ou tout autre déchet (cartons, plastiques, etc.) nuit gravement à l'environnement, car il est source d'émission de substances polluantes imbrûlées comme benzène, HAP, dioxine, furanne, etc.

La France menacée de sanctions

Benoît Hartmann, le porte-parole de la FNE (France Nature Environnement) avait déclaré « on peut décider de boire de l'eau en bouteille (en verre) et manger bio, mais personne ne peut respirer une fois sur deux ».

L'air extérieur est pollué, le centre international sur le cancer (CIRC) a tiré la sonnette d'alarme, la France est menacée de sanctions, car l'air y est devenu irrespirable.

Améliorer la qualité de l'air

Une réponse urgente doit être apportée à ce problème sanitaire, peut être en repensant le problème : pourquoi autant de véhicules à explosion circulent, pourquoi de gigantesques bouchons se produisent aux mêmes endroits tous les jours, aux mêmes heures, etc.

Le seuil fixé par une norme ne veut rien dire

Comme toujours les normes fixent des seuils arbitraires : si une norme définit que le sol de votre logement est considéré propre lorsqu'il est recouvert de 0.5 mm de poussières, il reste quand même sale.


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