Le bio un sujet qui divise les bons et les méchants

Temps de lecture: 9 min , Dernière mise à jour: 28/03/2024
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D’après un rapport de l'Agence Bio, groupement d'intérêt public chargé de promouvoir la filière bio, publié le 2 octobre 2012, la consommation de produits bio augmente régulièrement, la conséquence de cet intérêt impacte les surfaces dédiées à l'agriculture biologique en France qui ont augmenté de 25 % au premier semestre 2012. 173 000 hectares se sont convertis au label AB, permettant aux cultures certifiées bio de franchir la barre du million.

Le raisonnement pur

C'est l'ouverture à toutes les dérives ! L'analyse et le raisonnement pur sont les points de départ de l'ouverture à toutes les dérives !

Lorsque l'analyse et le raisonnement pur progressent, le bon sens régresse. Pourtant, l'idéal écologiste est simplissime (pas d'engrais, pas de pesticides chimiques, pas de croisement entre espèces, pas d'utilisation de l'atome) ce retour aux éléments basiques permet de respecter l'environnement en produisant localement grâce à des exploitations de taille raisonnable moins polluantes.

Un éleveur respectant le cahier des charges de l'agriculture bio peut gérer les déjections de ses animaux sans polluer le sol ni les eaux. En effet, les déjections des animaux (lisier) riches en azote sont d'excellents engrais permettant d'apporter à la plante ce dont elle a besoin.

Un exemple de bonne pratique sur l'emballage

  • Un exemple de bonne pratique : le chocolatier Dardenne fabrique de façon traditionnelle du chocolat bio depuis 117 ans à Luchon (31) au cœur des Pyrénées à partir de la fève broyée ou masse de cacao avec tout le savoir-faire des Maîtres chocolatiers français.

Mais, le plus est dans le contenant : il a l'intelligence de mettre du papier et non pas de l'aluminium toxique. Merci pour les employés, les dégustateurs, leur santé et celle de la planète.

Chocolat-Dardenne-sans-aluminium


Des méthodes industrielles d'élevage indignes

Dans un élevage intensif, les animaux ne sont pas libres de leurs mouvements et souvent stressés, les volailles sont enfermées dans des cages, les poules pondeuses emprisonnées avec un éclairage artificiel destiné à les faire produire un maximum d'œufs, les oies et les canards gavés stressés dans des conditions déplorables à la limite de mortalité, des veaux sont maintenus dans des caisses sans pouvoir marcher et dans l'obscurité pour que leur chair soit blanche afin que les ménagères aient leur morceau de viande anémiée dans leur assiette.

Évitons les mauvaises pratiques

Un industriel avait même imaginé de recycler les déjections des veaux qui sont sources de protéines en les déshydratant et en les réincorporant dans leur nourriture.

Les déjections abondantes des animaux sont répandues dans les champs et sont lessivées par les eaux de pluie et polluent les nappes phréatiques sous forme de nitrates (cas en Bretagne où se concentrent des élevages intensifs de porcs).

Pourquoi manger bio et local ?

L'agriculture biologique regroupe un ensemble de pratiques agricoles effectuées dans le respect des équilibres écologiques, de la biodiversité et de la santé et l'autonomie des agriculteurs

Pour les consommateurs : pourquoi manger « bio » malgré la crise économique et la diminution des revenus, pour les agriculteurs pourquoi se convertir au label AB ?

Les ménages veulent des produits sains

La protection de l'environnement, les craintes liées à la santé, le soutien à une agriculture moins productiviste, la recherche d'une meilleure qualité gustative sont les raisons qui poussent les ménages à concéder des sacrifices économiques en procédant à un arbitrage dans leurs dépenses.

De plus en plus de paysans

  • Ainsi, 900 producteurs et 300 transformateurs ont adopté le cahier des charges, portant à 36 400 le nombre d'opérateurs bio dans l'Hexagone (augmentation de 17 % par rapport à 2010).
  • Un produit bio est cultivé sans engrais chimique et sans pesticide de synthèse.
  • L'agriculture biologique exclut également l'usage d'organismes génétiquement modifiés.

Cette photo est tirée d'une campagne destinée à soutenir le développement de l'agriculture bio. (Source Bioconsom'acteurs). *...respectueuse de la nature et de la santé, car issue d'une agriculture industrielle chimique polluante et fortement subventionnée.

Ceci n'est pas une tomate


Le « bio » : des avantages incontestables

Le « bio » qui devrait être la norme de base alimentaire est meilleur pour la santé, meilleur au goût, meilleur pour le bien-être de l'animal, meilleur pour l'économie locale, meilleur pour ses méthodes de distribution et meilleur pour l'environnement.

  • Pour le consommateur, des aliments frais, de saison, souvent biologiques.
  • Pour le consommateur des produits issus de variétés végétales ou de races animales de terroir ou anciennes à un prix équitable.
  • Pour l'agriculteur une juste rémunération de son travail à un prix équitable.
  • Pour l'environnement, une agriculture de proximité, respectueuse de la terre.

Pour la santé de tous

  • Défendre l'environnement et encourager l'agriculture paysanne, non industrielle. Consommer bio pour ingérer moins de pesticides (même si les aliments bio peuvent en contenir, mais à moindre dose), pour la qualité nutritionnelle des aliments, pour leur texture, leur saveur
  • Éviter les substances toxiques
    Le lait, les œufs, le beurre et les viandes sous label biologique sont des produits d'origine animale qui peuvent stocker des substances toxiques dans certains élevages intensifs (pesticides, conservateurs, etc.).
  • Par exemple, les vaches qui sont des ruminants ont été un cas dramatique : la production de lait étant plus importante lorsqu'elles absorbent autre chose que de l'herbe, certains agriculteurs industriels leur ont donné des farines animales dont nous connaissons l'issue.
  • Le lait contenait de plus par cette alimentation de l'acide lactique peu profitable pour notre organisme.
  • Afin de diminuer l'exposition à ces substances, le bio s'impose, même si la confiance n'est pas totale sur la pertinence des labels (AB, bio européen, labels trop permissifs).

Les atouts de l'alimentation bio

Pour être convaincu, il suffit de goûter à des fruits ou légumes bio, des céréales oubliées, des légumes anciens. La saveur et le goût sont particulièrement présents, ils donnent un véritable plaisir gustatif et le bénéfice concerne la santé (pas de produits nocifs, pas d'ionisation, etc.). D'après un sondage effectué auprès de consommateurs, la viande issue d'élevages bio, plus chère que la viande industrialisée, est également meilleure au goût (Étude IFOP avril 2005).

Vous avez certainement remarqué certaines viandes de veau, de boeuf ou de porc qui se transforment en flaque d'eau dans la poêle lors de la cuisson. Ces viandes gorgées d'eau sont grasses et souvent contiennent des résidus d'hormones, de médicaments chimiques, de farines animales et d'OGM (Organismes Génétiquement Modifiés).

Les dérives possibles de la distribution bio

Il ne faut toutefois pas avoir d'illusions sur le bio lorsqu'il est commercialisé par de grands groupes ou des chaînes de magasins (le seul bio auquel les consommateurs ont accès dans les grandes villes) et qui emballent systématiquement chaque légume ou fruit ayant parcouru des milliers de kilomètres parfois en avion.

  • Les contrôles théoriquement garantis par les différents labels n'excluent pas un futur scandale autour du bio : c'est la règle du commerce et de ses acteurs plus ou moins cupides.
  • La transparence des étiquettes, leur traçabilité permettront toutefois de rechercher les fraudeurs.
  • Les groupes industriels puissants dénaturent la notion de bio en récupérant le terme et en l'incorporant dans des normes comme ISO bio qui permet de mettre n'importe quel produit dans des cosmétiques !

Des produits qui parcourent des milliers de km

  • A quoi sert de manger bio des fruits et légumes si les produits sont cueillis verts avant maturation et proviennent du bout du monde ?
  • Peut-on réellement qualifier de bio des légumes ou des fruits si le maïs provient d'Indonésie, si les haricots verts proviennent du Kenya, les poires du Pérou, les asperges de Chine ou les tomates d'Espagne ?

L'empreinte écologique de chaque être humain

Chaque être humain a besoin de ressources pour vivre.

L'« empreinte écologique »

C'est la trace que chaque habitant laisse de son passage sur Terre. Le continent, l'âge, le style de vie, les habitudes de consommation, les moyens de transport utilisés modifient cette empreinte écologique. Plusieurs outils permettent de la calculer afin de voir quels domaines peuvent être améliorés. Chacun peut ainsi calculer son empreinte écologique et chercher à la diminuer.

L’empreinte écologique se mesure généralement en surface (hectares par individu, ou hectares consommés par une ville ou un pays pour répondre à ses besoins, par exemple). Cette surface traduit, grâce à un système de conversion une quantité de ressources nécessaires par système opérant. Elle sert à traduire de manière facilement compréhensible l’impact d’activités humaines sur les écosystèmes et la planète.

Chaque être humain dispose de 1.8 hectare, actuellement 2.2 hectares sont utilisés par habitant de la planète.

Je privilégie les destinations de proximité

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Les bonnes pratiques

L’agriculture biologique est un système de production agricole qui gère de façon globale la production en favorisant l'agrosystème, mais aussi la biodiversité, les activités biologiques des sols et les cycles biologiques. La rotation des cultures, l'engrais vert, le compostage, la lutte biologique, et le sarclage mécanique sont des méthodes utilisées pour maintenir la productivité des sols et le contrôle des maladies et des parasites. Les méthodes biologiques sont étudiées en agroécologie.

Manger local, c'est idéal

Car plus la destination est lointaine plus les produits coûtent cher en termes environnementaux.

Les AMAP (annuaire France)- Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne - sont destinées à favoriser l'agriculture paysanne et biologique locale qui a du mal à subsister face à l'agro-industrie.



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