Règles installation et mise en œuvre d'un puits canadien

Temps de lecture: 5 min , Dernière mise à jour: 03/01/2024
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L'installation d'un puits canadien oblige à faire appel soit à une société spécialisée ou soit à un bureau d'études thermiques pour respecter certaines conditions de dimensionnement, de qualité et de pose et assurer sa pérennité dans le temps et le confort des habitants.

Mise en oeuvre d'un puits canadien

​L'entrée d'air du puits canadien possède un système de filtration (voir photo de la bouche au début de cet article)et doit être conçue pour éviter d'aspirer de la poussière, des sources de pollution (route, compost…), pour éviter que des animaux (rongeurs, moustiques…) ou les feuilles mortes y pénètrent.

Les tuyaux sont enterrés à une profondeur moyenne de 1,5 à 2 m selon la nature du terrain. Le diamètre des tuyaux est de l'ordre de 15 à 20 cm et la longueur mise en œuvre de 25 à 50 m. Les tuyaux sont posés avec une pente de 2 % dans le sens de l'aspiration (vers la maison) pour l'évacuation des condensats.
Le PE-HD (polyéthylène haute densité) est le matériau le plus utilisé.
Certains sont traités pour limiter le développement d’éventuelles bactéries dans les tuyaux. Moins onéreux, le PVC utilisé pour l'assainissement convient, mais s'il peut dégager des vapeurs nocives lorsqu'il est soumis à des températures élevées (> 30 °C) son usage n'est pas recommandé.
Les systèmes de raccords entre tuyaux avec des joints caoutchouc à lèvres doivent être préférés au collage (risque de rupture lors du remblai, dégagement de vapeurs nocives dues à l’emploi de colles toxiques).

Le couplage d'un puits canadien avec une VMC

Dans son installation la plus simple, le puits canadien est équipé d'un ventilateur extracteur de faible puissance qui accélère la circulation de l'air dans l'échangeur géothermique et le ventile ensuite dans les pièces de la maison. L'air intérieur pollué est extrait par les bouches d'extraction individuelles ou par celles de la ventilation mécanique contrôlée (VMC). Le raccordement à une VMC double flux est d'ailleurs vivement recommandé, car plus efficace d’un point de vue thermique.

La Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) simple flux reste une solution peu coûteuse, mais moins satisfaisante d’un point de vue thermique. La mise en température de l'air neuf dans une maison représente environ 25 % de la consommation du système principal de chauffage : ce poste est réduit de 50 % avec un puits canadien, soit une économie de chauffage de 15 à 20 %. En été, le rafraîchissement est notable : l'air est distribué à une température comprise entre 18 et 25 °C pour des températures extérieures de 25 à 35 °C
Avec une VMC double flux, le gain d’économie de chauffage peut atteindre 20 %. Il est indispensable de prévoir un système de régulation automatique qui a pour fonction l’arrêt ou la mise en marche du puits canadien ainsi qu’une prise directe d'entrée d'air neuf extérieure en fonction des conditions climatiques extérieures.

Consommation d'énergie moyenne en France


Consommation d'énergie moyenne entre un bâtiment classique et un puits canadien ou provençal.
Système utilisé
Consommations
Bâtiment classique
En moyenne 190 kWh/m2 par an soit 22 800 kWh pour une maison de 120 m2
Puits canadien et VMC double flux
Réduction des besoins à 30 à 50 kWh/m2 par an.


Précautions à observer entre une VMC simple flux et un puits canadien ou provençal.

Avec une VMC simple flux, on obtiendra un préchauffage de l’air en hiver et un rafraîchissement l’été, mais en demi-saison, l’air sera rafraîchi, abaissant la température de quelques degrés et risquant de générer des augmentations de consommation de chauffage.
Pour limiter ces problèmes en demi-saison, il faut mettre en place un « by-pass » permettant de couper le ventilateur du puits, et ouvrir les bouches d’entrée d’air classiques mises en place lors de la conception de la maison, pour revenir à un fonctionnement simple flux classique.
Le couplage avec une VMC double flux, ou mieux hygroréglable sont les systèmes les plus performants les mieux adaptés et les plus intéressants en rafraîchissement,

Emplacement du puits

  1. Sous le bâtiment
  2. Dans les fouilles du bâtiment
  3. Dans le terrain

Techniquement, ces variantes sont équivalentes, la différence se situant au niveau des coûts de terrassement, la variante nº 2 étant la plus intéressante financièrement, car aucun terrassement supplémentaire n’est à réaliser. Lors de la mise en place des tuyaux, il faudra conserver un écart entre les tuyaux parallèles d’au moins 0,8 m en limitant les coudes et angles, générateurs de pertes de charge.

*À la fois détecteur et moteur des produits hygroréglables, le capteur d'une VMC exploite un phénomène physique connu : la propriété qu'ont certains tissus à s'allonger lorsque l'humidité augmente dans l'air et à se raccourcir lorsque l'air s'assèche.
Sur ce principe, des bandes de polyamide du capteur actionnent un ou plusieurs volets, déterminant ainsi le passage d'air en fonction du taux d'humidité relative ambiante. Plus l'humidité au sein du logement est importante, plus les volets sont ouverts.
Un capteur est isolé du flux d'air entrant ; il ne mesure que le taux d'humidité intérieure, grâce à une correction thermique, l'ouverture des volets s'effectue indépendamment des conditions climatiques extérieures.

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